Extraits d'une interview de la réalisatrice

Effectivement, les événements et les catastrophes des dernières années ont été très rapides et ils m’ont touchée intimement. Quand on est au cœur des événements, on peut manquer de recul pour raconter mais l'instinct nous guide et dicte puissamment la place de la caméra ou la distance avec les personnages. Puis le montage et le temps apportent le recul nécessaire pour dramatiser et raconter comme un conteur pourrait le faire.

Pour ce film, le montage a été très long parce que j’étais encore en déni de beaucoup de choses. Je n’avais pas encore eu le temps de digérer ou de comprendre ce qu’on avait vécu. Cette étape était nécessaire pour que je puisse porter un point de vue sur les événements filmés. D’ailleurs c’est là que mon personnage est né, et est devenu le 4ème personnage du film. J’apporte une dimension intime, je raconte avec du recul mes sentiments, mes désirs de changement. Il y a des films qui sont plus qu’une expérience cinématographique. Je pense que c’est le cas de Journal Intime du Liban .

Il m’a aidée à survivre dans une phase très dure de notre vie libanaise et j’en sors grandie intimement et professionnellement.

Tiré du dossier de presse du film