1968 : demander l'impossible
et changer la vie
Conférence-débat avec Ludivine BANTIGNY
historienne, maîtresse de conférences en histoire contemporaine et chercheuse à l’université de Rouen
Annulé
L’événement 1968 est pétri de projets et d’inventivité, par tout ce qui a été imaginé de grand et de petit pour réellement « changer la vie » – on n’oubliera pas que ces mots étaient de Rimbaud. Faut-il parler de révolution ? L’espérance révolutionnaire irrigue en tout cas la grève avec occupations en bien des lieux, comités de quartier et comités d’action, rassemblements et assemblées.
Les projets d’émancipation conçus à la faveur de ce temps en suspens expriment la société telle qu’elle est et proposent l’esquisse d’un monde différent :
parfois avec humilité, par les visées modestes d’une réforme quotidienne ; parfois avec exaltation, dans l’ambition et la passion révolutionnaires.
Il importe d’y voir des utopies concrètes, lieux de pratique et de pensée perçus comme différents mais possibles, accessibles et non pas lunaires, toujours évoqués en partant du présent.
Le rêve et la grève s’avèrent complémentaires ; ils activent une créativité politique et critique.
Texte rédigé par la conférencière